La rhodiola (ou rhodiole) est une plante exceptionnelle à bien des égards. Elle pousse en effet dans des conditions extrêmes (notamment en Sibérie) et présente donc une résistance qui lui confère des propriétés adaptogènes. On la conseille ainsi pour les personnes souffrant de stress ou d’anxiété.
Mais comme toutes les plantes naturelles, elle peut aussi représenter un risque lorsqu’elle n’est pas prise correctement, ou qu’elle est associée à certains traitements médicaux. Je vous propose donc de faire le point sur les potentiels dangers et les contre-indications avérés de la rhodiola et vous partage mes conseils pour éviter ces risques.
Qu’est-ce que la rhodiola et ses bienfaits sur l’organisme ?
La rhodiola est donc une plante sauvage 🌿 que l’on retrouve aujourd’hui dans les magasins bio ou en ligne sous forme de gélules, de poudre ou d’extrait sec. Sa composition particulièrement riche en bioactifs en fait un remède naturel contre de nombreux maux, aussi bien physiques que mentaux (1), et notamment :
- le stress et l’anxiété : la rhodiola permet de renforcer la résistance de notre organisme face aux stress;
- la dépression : ses propriétés adaptogènes régulent l’humeur et permettent de combattre les dépressions passagères;
- les performances physiques : de nombreuses études montrent que la rhodiola améliore la résistance musculaire face au stress oxydatif;
- la fatigue : il s’agit d’un stimulant et d’un tonique physique puissant;
- les troubles sexuels : cette plante est considérée comme un aphrodisiaque naturel et booste la fertilité;
- les performances intellectuelles : elle améliore les fonctions cognitives comme la concentration ou la mémoire.
Dangers et contre-indications de la rhodiola : quelles précautions prendre
Malgré ses nombreux bienfaits, la rhodiola n’en reste pas moins une plante aux effets puissants qu’il est important de maîtriser pour éviter les dangers sur notre santé. Je tiens cependant à vous rassurer : ces risques sont très rares et plus indésirables que nocifs pour l’organisme (2).
Les effets secondaires les plus courants de la rhodiola sont ainsi :
- des difficultés à dormir, ou au contraire, de la somnolence 💤;
- des troubles gastro-intestinaux;
- maux de tête;
- vertiges;
- anxiété et agitation;
- hypersalivation;
- nausées.
Ces effets secondaires se produisent généralement lorsque vous prenez une dose de rhodiola trop élevée, ou en tout début de cure (le temps que votre corps s’habitue à ses effets). Il est également déconseillé d’associer la rhodiola avec la caféine (que l’on trouve aussi dans certaines boissons gazeuses ou compléments amincissants), qui risque d’aggraver les symptômes
La rhodiola est également fortement déconseillée chez certaines personnes, dont :
- les femmes enceintes et allaitantes : on manque d’études empiriques sur les effets de la rhodiola pendant la grossesse et l’allaitement. Par mesure de précaution, il est donc préférable de l’éviter;
- les personnes diabétiques : la rhodiola peut baisser le taux glycémique, et donc se révéler dangereuse si vous prenez un traitement contre le diabète. Une glycémie trop faible peut en effet entrainer des évanouissements;
- les personnes souffrant d’hypertension artérielle : il est également conseillé de ne pas prendre de rhodiola si vous prenez un inhibiteur d’ECA. L’association de ces deux produits peut en effet augmenter les risques de saignement;
- en cas de troubles auto-immuns : la rhodiola stimule le système immunitaire, elle est donc déconseillée aux personnes souffrant d’affections comme la maladie de Crohn, ou de troubles neurologiques comme la sclérose en plaques;
- en cas de problèmes de la thyroïde : cette plante naturelle peut également diminuer les niveaux de la thyroïde
Les interactions médicamenteuses de la rhodiola
Si vous envisagez de suivre une cure de rhodiola et que vous prenez d’autres traitements médicaux de manière régulière, je vous conseille fortement d’en discuter avec votre médecin. Les risques d’interactions, et donc d’effets secondaires sont particulièrement importants avec :
- les psychotropes,
- la pilule contraceptive;
- les traitements contre le diabète et la thyroïde;
- l’aspirine et les anticoagulants sur ordonnance;
- les traitements antiplaquettaires;
- les anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Comment prendre de la rhodiola sans danger ?
Comme pour tous les compléments naturels, il est important de commencer une cure de rhodiola de manière progressive. En effet, votre organisme s’adaptera mieux à ses effets si vous commencez par une faible dose, que vous allez ensuite augmenter petit à petit jusqu’à obtenir l’effet recherché. Et si vous avez le moindre doute, votre premier réflexe doit bien évidemment être de consulter votre médecin. Il saura en effet vous conseiller en tenant compte de vos antécédents.
Je vous invite également à vous renseigner sur la posologie indiquée en fonction de la forme de rhodiola que vous allez prendre, et de la marque que vous avez sélectionné. Une étude récente publiée dans l’Alternative Medicine Review suggère que la posologie peut varier en fonction de la quantité d’extrait normalisé que contient votre produit.
Pour la rosavine, qui permet de réduire le stress, il est suggéré de s’en tenir à :
- 360-600 mg par jour d’un extrait normalisé à 1% de rosavine;
- 180-300 mg d’un extrait titré à 2% de rosavine;
- 100-170 mg pour un extrait normalisé à 3,6% de rosavine.
Attention également de bien sélectionner votre Rhodiola et de privilégier les produits biologiques et purs qui limiteront considérablement les risques d’effets indésirables. Je vous conseille d’ailleurs cette marque, qui propose le produit le plus titré, et donc le plus efficace en France ⭐.
(1)R. P. Brown, P. L. Gerbarg, The Rhodiola Revolution: Transform Your Health with the Herbal Breakthrough of the 21st Century, Rodale, Nov 2005, 288 pages.
(2)Olsson, E. M. G., von Schéele, B., & Panossian, A. G. (2008, November 18). A randomised, double-blind, placebo-controlled, parallel-group study of the standardised extract SHR-5 of the roots of Rhodiola rosea in the treatment of subjects with stress-related fatigue. Planta Medica, 75(2), 105-112