Melissa Akerib est une nutritionniste qui a fait ses études au Canada. Elle est diplômée du bachelor nutrition et sciences de l’université d’Ottawa (d’une durée de 4 ans au Canada) et d’un Master de science humaine et nutrition de l’université de McGill. Elle a travaillé quelques temps en Nutrithérapie chez Pharmavie.
Aujourd’hui elle enseigne dans l’école de diététique et nutrition humaine (l’EDNH) à Paris.
Voici quelques questions et réponses de notre rencontre avec Melissa Akerib.
Pouvez-vous décrire le métier de nutritionniste en quelques mots ?
Mélissa Akerib : Le nutritionniste a avant tout un rôle de prévention. Il faut savoir que de nombreuses pathologies peuvent être évitées avec plus de prévention. Par exemple, le diabète de type deux et certaines maladies cardiovasculaires sont des maladies qui pourraient avec plus de prévention et une réduction des facteurs de risques être limitées voir évitées. D’autre part, la nutrition peut s’avérer être indispensable pour certaines personnes comme ceux atteintes de maladie cœliaque. En effet, ces personnes ont besoin d’un suivi et d’informations nutritionnelles adaptées à leur pathologie. De plus, le nutritionniste peut intervenir dans une multitude de domaines. Dans le secteur public ou privé, il peut travailler seul au sein d’un cabinet ou bien en équipe au sein d’une structure comme à l’hôpital ou dans une clinique. En outre, s’il est spécialisé dans la nutrition sportive il peut être présent dans les structures sportives telles que les clubs, les fédérations ou encore les salles de sport.
Selon vous pourquoi aller voir un ou une nutritionniste ?
Mme Akerib : On peut aller voir un ou une nutritionniste lorsque l’on veut rester en bonne santé et pour se maintenir en forme. En réalité, personne n’est jamais parfait on fait toujours des petites erreurs dans notre façon de manger ! On peut aussi aller voir un nutritionniste dans le cas d’une pathologie digestive ou hormonale. Mais encore, si l’on est enceinte pour veiller au bon développement du bébé par le biais d’une bonne alimentation. Quand on est sportif et que l’on souhaite optimiser ses performances par une bonne alimentation et une bonne hydratation. Enfin, il faut savoir que l’alimentation et la façon de s’alimenter est très lié à la psychologie. On dit souvent que parler de la façon dont on s’alimente c’est dévoiler une partie de soi.
Avez vous un avis sur la spiruline ? un aliment très évoqué sur notre site
Mme Akerib : La spiruline est une algue, qui est riche en protéines végétales et contient tous les acides aminés dont notre organisme a besoin. Il convient aux personnes végan. C’est un bon complément pour aider les personnes végan à avoir des protéines et tous les acides aminés sans consommer de produits issu d’animaux. De plus, la spiruline contient de la cystéine un des acides aminés précurseur du glutathion qui est fabriqué par l’organisme. Le glutathion est connu pour être un antioxydant plus précisément protecteur du foie. La spiruline est donc une algue intéressante pour enrichir notre alimentation toute fois il est assez rare en France d’être en manque de protéines. Par ailleurs, il faut être vigilant quant à la quantité consommée en spiruline afin de préserver les reins qui par excès de protéines risque d’être endommagés.
Avez-vous un message à faire passer au public sur votre profession ?
Mme Akerib : Le titre de nutritionniste n’est pas un titre protégé par un ordre en France contrairement au titre de médecin. Ainsi, des personnes ayant peu de formation en nutrition peuvent se dire nutritionniste. Je conseil donc de vérifier les diplômes de la personne chez qui l’on souhaite consulter. De plus, ne pas hésiter à se tourner vers un spécialiste de la nutrition dans le cas d’une pathologie. En effet l’alimentation peut dans certains cas comme le diabète ou la maladie de cœliaque avoir de grave conséquences. L’objectif dans quelques années serait d’obtenir un ordre pour le métier de nutritionniste afin de protéger d’une part la profession mais aussi les patients qui viennent consulter.